Récemment je me suis plongé dans une étude qui m’a vraiment fait réfléchir : elle s’appelle « Intake of Meat, Fish, Fruits, and Vegetables and Long-Term Risk of Dementia and Alzheimer’s Disease ».
Elle date de 2019 et a suivi plus de 5900 personnes de 65 ans et plus pendant une douzaine d’années en France, dans le cadre de l’étude des Trois-Villes.
Ce qui m’a marqué, c’est qu’ils ont trouvé que ceux qui mangent très peu de viande, genre 1 fois par semaine ou moins, ont un risque nettement plus élevé de démence et d’Alzheimer par rapport à ceux qui en consomment régulièrement, au moins 4 fois par semaine
En chiffres, ça fait 58 % de risque en plus pour la démence et 67 % pour Alzheimer, ce qui n’est pas rien !
Par contre, ils n’ont rien trouvé de spécial avec le poisson, les fruits ou les légumes, ce qui m’a surpris parce qu’on sait que ces aliments protègent le cerveau.
Bon, du coup, je me suis demandé pourquoi la viande pourrait faire une telle différence
Physiologiquement, ça pourrait venir des nutriments qu’on trouve surtout dans la viande et qui manquent quand on en mange peu.
Par exemple, la créatine m’a intrigué : elle est dans la viande, surtout rouge, et elle aide les cellules du cerveau à produire de l’énergie.
J’ai lu que si on n’en a pas assez, ça pourrait perturber le métabolisme énergétique du cerveau, et peut-être favoriser des problèmes comme la démence.
Julien Venesson en parle dans cet article très intéressant.
C’est encore flou, mais ça semble plausible de mon point de vue.
Après, il y a aussi la vitamine B12, qu’on trouve beaucoup dans la viande, et dont le manque peut carrément imiter des symptômes de démence, ça, c’est plus solide comme lien.
Pareil pour le fer, surtout le fer héminique de la viande, qui transporte l’oxygène au cerveau, s’il vient à manquer, ça peut affecter la cognition, surtout chez les personnes âgées…
Ce qui m’a étonné, c’est que même en tenant compte de la consommation de poisson, qui apporte aussi certains de ces nutriments, le lien avec la viande restait fort.
Peut-être que la viande a une combinaison unique ou une meilleure biodisponibilité, je ne sais pas trop.
Ça m’a fait penser que réduire la viande, comme on l’entend souvent pour la santé ou l’environnement, pourrait avoir des côtés moins évidents, surtout en vieillissant.
Bien sûr, c’est une étude parmi d’autres, et il faut creuser plus loin, notamment sur la créatine où les preuves sont encore minces.
ATTENTION : il semble que manger régulièrement de la charcuterie (saucissons, jambons ou bacon) pourrait inversement augmenter le risque de démence manière significative.
Une étude récente que j’ai trouvée montre que consommer ne serait-ce que deux portions par semaine de ces viandes transformées pourrait accroître le risque de démence de 14 % par rapport à ceux qui en mangent très peu, genre moins de 3 fois par mois.
Et incroyable : ce lien persiste même sur des suivis longs, parfois jusqu’à 43 ans !
Pourquoi la charcuterie pose problème ? La charcuterie est bourrée de trucs pas géniaux pour notre cerveau, comme les nitrites, le sel à haute dose et les mauvaises graisses. Ces substances vont causer de l’inflammation ou du stress oxydatif dans le cerveau. Et vous connaissez la suite…
Qu’en pensez-vous ? Est-ce que ça vous pousse à revoir votre assiette différemment ?