On entend souvent dire que nos gènes déterminent notre longévité et notre santé…
Mais une étude récente publiée dans Nature Medicine remet sérieusement en question cette idée.
D’après ces recherches, nos choix de vie et notre environnement auraient un impact 10 fois plus important que notre patrimoine génétique sur le vieillissement et le risque de maladies !
Alors, qu’est-ce qui influence vraiment notre espérance de vie ?
Alors, déjà, les chercheurs ont analysé les données de 492 567 participants issus de la UK Biobank, une immense base de données médicales britannique.
Leur objectif : comparer l’impact des facteurs environnementaux (appelés exposome) et des prédispositions génétiques sur la mortalité et les maladies liées à l’âge.
Les résultats sont sans appel :
Les facteurs environnementaux expliquent 17 % de la variation de la mortalité.
Les gènes ? Seulement 2 % !
En clair : notre mode de vie a un effet beaucoup plus important sur notre espérance de vie que notre ADN.
L’étude a identifié 25 facteurs indépendants qui influencent directement le vieillissement et le risque de mortalité prématurée.
Voici la liste de ces 25 facteurs :
Facteurs qui augmentent le risque de mortalité et accélèrent le vieillissement
- Tabagisme (actuel et passé)
- Vivre en logement social
- Faible revenu
- Chômage
- Isolement social (vivre seul)
- Fatigue fréquente
- Dépression et manque d’enthousiasme
- Faible niveau d’éducation
- Difficultés financières récentes
- Manque d’activité physique
- Mauvaise qualité de sommeil (moins de 7h ou plus de 9h)
- Utilisation fréquente d’un feu ouvert pour chauffer son logement
- Surpoids dès l’enfance (corpulence plus forte à 10 ans)
- Exposition au tabagisme maternel pendant la grossesse
- Facteurs de privation sociale (ex : zone défavorisée, précarité)
Facteurs qui réduisent le risque de mortalité et ralentissent le vieillissement
- Ne pas fumer
- Pratiquer une activité physique régulière
- Avoir un revenu plus élevé
- Avoir un emploi
- Vivre avec un partenaire
- Bonne qualité de sommeil (7-9h par nuit)
- Pratiquer une activité sociale ou communautaire
- Avoir un niveau d’éducation plus élevé
- Aller à la salle de sport
- Bonne capacité de bronzage (associée à une meilleure absorption de la vitamine D)
Conclusion : la plupart de ces facteurs sont modifiables !
Ce qui signifie que nous avons une grande marge de manœuvre pour améliorer notre espérance de vie et notre santé.
C’est un peu ce que j’enseigne au quotidien sur BMoove
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Avez-vous une majorité de ou de
?
PS : pour les plus malins qui auraient remarqué qu’on ne parle pas de nutrition dans cette étude. Pourquoi ? Car l’étude s’est focalisée sur l’exposome, c’est-à-dire l’ensemble des facteurs environnementaux et sociaux influençant le vieillissement. Mais elle a exclu certaines données, notamment :
- Les comportements alimentaires auto-déclarés (jugés trop imprécis)
- Les biomarqueurs nutritionnels (comme les niveaux de vitamines ou d’acides gras dans le sang)
Cela signifie que l’étude ne dit pas que la nutrition est sans importance, mais qu’elle n’a pas pu être mesurée avec précision dans leur méthodologie.